Anneau gastrique

Technique  la plus simple, purement restrictive, consistant à mettre un anneau en silicone (dont le calibre est modifiable facilement) autour de la partie supérieure de l’estomac. L’estomac peut alors être serré ou desserré grâce à un boitier positionné sous la peau.

Avantages :

Perte de poids attendue :

Inconvénients :

Durée d’hospitalisation : 1 journée.

 

En savoir plus :

L’anneau gastrique agit comme un sablier. Il oblige à changer ses habitudes, à bien mastiquer par exemple. Le volume des prises alimentaires va être grandement diminué car la poche située au dessus de l’anneau qui accueille les aliments ingérés se remplit rapidement, mais ne laisse passer son contenu que progressivement. Les apports caloriques vont donc fortement baisser, obligeant l’organisme à puiser dans ses réserves de graisses pour les transformer en calories.

Si les recommandations diététiques sont respectées, il n’y aura cependant aucune carence protidique, ni en vitamines.

La pose d’un anneau gastrique constitue une intervention ajustable car celui-ci va être gonflé en plusieurs fois par le chirurgien un mois après sa mise en place. L’anneau gastrique n’est en rien mutilant, il s’agit juste d’un élément « posé » qui a un rôle mécanique restrictif. C’est donc une méthode réversible, on peut le dégonfler en cas de grossesse par exemple.

La sécurité sociale prend en charge cette opération pour les indices de masse corporelle (IMC) supérieur à 40 kg/m².

La décision de la pose d’un anneau ne doit cependant jamais être prise à la légère mais être mûrement réfléchie. Il faut avoir conscience des conséquences, telles que l’abandon de la satisfaction orale immédiate procurée par l’abus de nourriture. Outre l’importance primordiale de l’avis de la psychologue, de la diététicienne et du médecin de famille qui connaît le patient, nous recommandons aussi les échanges avec les associations concernées et les discussions avec des patients déjà opérés. Nous sommes évidemment disponibles pour vous apporter tous les conseils nécessaires, vous expliquer en détails l’opération et vous accompagner tout au long de votre démarche.

Cette démarche commence par la confirmation du bien fondé de cette opération par le chirurgien, le diététicien et le psychothérapeute. Un protocole d’accord est ensuite soumis à la signature du patient. Il l’avertit des risques encourus, décrit l’intervention et les processus induits à sa suite. Il s’en suit une consultation avec l’anesthésiste ainsi qu’un bilan sanguin pouvant être complété par un bilan cardiologique ou pneumologique. L’ultime vérification à la faisabilité de l’opération sera faite par fibroscopie gastrique.

L’opération de pose d’un anneau gastrique se fait sous coelioscopie. Celle-ci dure en général un peu moins d’une heure. Il s’agit de gonfler l’abdomen sous anesthésie générale pour introduire un optique relié à une caméra par un orifice d’1 cm.

Les fils sont retirés au bout d’une semaine, période durant laquelle les douleurs post-opératoires peu importantes s’estomperont.

Durant les deux premières semaines, le patient doit privilégier une alimentation molle. Il s’agit de ne pas déplacer l’anneau non fixé par la cicatrisation. Un mois après l’opération, le chirurgien procédera au premier gonflage par simple piqûre très peu douloureuse à travers la peau, dans la membrane du boîtier d’injection de l’anneau.

Le patient devra ensuite être suivi pendant plusieurs mois par le chirurgien (pour une adaptation progressive du gonflage – il ne faut surtout pas vouloir aller trop vite !) et par le diététicien qui encadrera le régime induit par l’anneau. Une aide psychothérapeutique supplémentaire n’est pas à négligée. Ce suivi est essentiel ! La perte de poids s’étale durant 18 à 24 mois, à raison de 0,5 à 1 kg tous les 30 jours. Au bout de deux ans, quand le poids est stabilisé, il convient d’instaurer une consultation annuelle par radiographie de l’estomac. C’est également à ce moment que le patient peut envisager une intervention de chirurgie esthétique, selon ses désirs.