L’obésité

Aujourd’hui, l’obésité est devenu un véritable phénomène de société qui touche un public de plus en plus large et nombreux. Les causes de l’obésité sont multiples : génétiques, métaboliques, sociales, liées au comportement et à la psychologie de l’individu… Ces divers facteurs peuvent se conjuguer et, en l’absence de réelle prévention, il est très difficile de lutter contre cette maladie. L’obésité handicape non seulement ses victimes dans leur vie quotidienne, mais diminue également l’espérance de vie.

L’obésité se détermine en mesurant son indice de masse corporelle ou IMC. Il s’agit du rapport entre le poids et le carré de la taille.

IMC = poids en kg / (taille en mètre X taille en mètre)

On parle de surpoids au-dessus de 25 (un tiers des Français)
On parle d’obésité au-dessus de 30 (10 % des Français).
On parle d’obésité morbide au-dessus de 35 (entre 1 et 1,5 % des Français).

La part de la population touchée ne cesse de croître, notamment chez les enfants

Les conséquences de l’obésité

L’obésité est la deuxième source de mortalité en France et on estime qu’elle provoque 55000 décès par an. L’obésité a des conséquences désastreuses, qu’elles soient physiques ou morales :

Comment lutter contre l’obésité ?

La faim est un instinct de l’Homme destiné lui permettre de subvenir à ses besoins vitaux. Cependant, elle peut se transformer en palliatif pour calmer une frustration, pour tromper l’ennui ou combler un vide existentiel… Et là : danger ! Assouvir cette pulsion ne résout en rien le problème initial, et la victime continue de s’alimenter plus que de raison, prise au piège comme on peut l’être de l’alcool, de la cigarette ou de drogues. L’obésité s’installe alors progressivement…

Les régimes peuvent apparaître comme la solution la plus saine, mais peu d’obèses réussissent à conserver les bénéfices d’un régime parfois long, pénible et épuisant. La chirurgie est une autre solution, dont l’efficacité est certaine à long terme, et les résultats incomparablement meilleurs, avec des pertes de points beaucoup plus importantes. La chirurgie est aussi un remède simple et imparable pour lutter contre la faim maladive évoquée plus haut. Plusieurs types d’interventions sont possibles, dont la pose d’un simple anneau gastrique qui ne modifie en rien le système digestif du patient, tout en éliminant ses envies irraisonnables, source de son mal-être. La grande efficacité de cette technique entraîne des modifications comportementales importantes et rapides, d’où l’utilité d’un encadrement psychologique personnalisé.

Le traitement chirurgical de l’obésité morbide

L’obésité morbide se définit par un IMC supérieur à 40. Elle s’accompagne très souvent de pathologies  lourdes, cardiaques, pulmonaires, articulaires, etc. Cette pathologie est en constante augmentation  cette dernière décennie (on parle d’épidémie non infectieuse). On estime qu’il y a environ 3.5 millions d’obèses en France et environ 50 000 morts par an seraient liés à l’obésité (décès par maladie cardiovasculaire, pulmonaire, complications du diabète). La chirurgie a fait maintenant la preuve de son efficacité avec des pertes de poids très significatives faisant sortir le patient de l’obésité, et on constate très souvent une rémission complète des comorbidités (HTA, DNID, Apnée, etc.).

La Sécurité Sociale devant cette efficacité prend d’ailleurs en charge cette chirurgie, évidemment sous certaines conditions. (IMC supérieur ou égal à 40 ou IMC entre 35 et 40 avec des comorbidités, après échec des régimes bien suivis depuis au moins un an). Cette chirurgie est soumise à entente préalable préopératoire avec la Sécurité Sociale.

La CPAM devant cette efficacité prend d’ailleurs en charge cette chirurgie, évidemment sous certaines conditions. L’IMC doit être supérieur ou égal à 40 ou compris entre 35 et 40 avec présence de  comorbidités associées, et après échec des régimes bien suivis  depuis au moins un an. Cette chirurgie est soumise à entente préalable préopératoire avec la CPAM. La HAS a élaboré des recommandations de bonnes pratiques portant sur la prise en charge chirurgicale de l’obésité chez l’adulte ainsi que les critères de qualité correspondants.

Les premiers cas opérés à la Clinique Claude Bernard datent de 1998. Depuis, plusieurs centaines de patients ont été opérés et pris en charge à la Clinique. La gastroplastie par anneau a été la première technique pratiquée, puis d’autres interventions innovantes, favorisées par les techniques mini invasives(cœlioscopie puis robotique), sont venues petit à petit compléter l’arsenal thérapeutique chirurgical (sleeve gastrectomie, By pass et mini By pass).

Au fil des années, et avec l’expérience croissante de l’équipe, l’indication chirurgicale s’est affinée en fonction du profil alimentaire du ou de la patiente. En effet, le comportement alimentaire de l’obèse orientera le chirurgien vers la technique opératoire la plus adaptée.

Le choix de l’intervention chirurgicale sera proposé par le chirurgien, après le bilan pluridisciplinaire exigé par l’HAS (bilan psychiatrique, endocrinien, cardiaque, pulmonaire, endoscopique et anesthésique). Le dossier  doit être revu  et validé par une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) formalisée dont la conclusion est transmise au médecin traitant et au patient.

Le pivot central de cette prise en charge restant le médecin traitant.

Le suivi médical (médecin traitant, chirurgien, nutritionniste, diététicienne, psychiatre, psychologue) est gage de succès de perte de poids sur le long terme.